NO GERANIUM et autres curiosités aquatiques (Version CD - 2009-2010)
An album in the tradition of "Last", where the instrumental interludes support the songs, with a humorous surprise at the end, as a nod to his own sadness...
Ein Album in der Linie von "Last", wo die instrumentalen Zwischenspiele die Requisiten der Songs unterstützen, mit einer humorvollen Überraschung am Ende, als Nasenstüber zu seiner eigenen Traurigkeit...
Un album dans la lignée de "Last", où les intermèdes instrumentaux viennent soutenir le props des chansons, avec une surprise humouristique à la fin, comme un pied de nez à sa propre tristesse...
1. no geranium
2. comme un vieux vinyl au funérarium
3. so long, adieu
4. voyage sidéral de l'âme de mon père
5. juste un peu plus loin que mes doigts
6. parenthèse aquatique 1
7. un matin, simplement
8. éclipse électrique sur le balcon du monde
9. rêve de la fille d'un été
10. que murmure le soleil à mon oreille ?
11. orgeuil
12. hypnofish psychédélik trip
13. parenthèse aquatique 2
14. las, las, las
15. camisole trip
16. pour un moment de silence
17. uncredited song
Ce sont les autres qui en parlent le mieux :
"Il y a longtemps que les disques de Silérêves semblent pleurer. Depuis
toujours peut-être. Il s'est fait une spécialité des thèmes éthérés qui
planent dans des effets de phase et jouent de dissonances qui titillent
notre oreille et lui fait dire que la musique ne passe pas à la bonne
vitesse.
Ce « no geranium » ne déroge pas à cette règle mais
il pleure avec l'artiste pour de bon. Celui-ci a perdu son père et ses
interrogations récurrentes sur le sens de la vie et la vie après la
mort prennent un autre sens quand on connait cet élément sa biographie.
Peu de paroles, mais choisies pour souligner l'absurdité de la vie, de
sa persistence ou de sa fin. « No geranium », le
titre qui ouvre cet album éponyme, a un côté à la Sergent Pepper mais
narquois. Il s'agit d'un thème introductif. Silérêves compose son heure
de musique comme un programme à écouter dans sa durée véritable et sa
chronologie. Se déroule ensuite un voyage en musique. Comme la musique
d'un film, elle développe des thèmes qui se répondent, s'entrecroisent
ou se succèdent. « So long adieu » et
« Voyage sidéral de l'âme de mon père » sont plombées
de douleur, accentuée par un taux de pleurage de la musique peu commun.
Ce sont deux titres à l'effet de catharsis, le second qui est un
instrumental vient apporter de la légèreté à un propos grave. On
planera ensuite sur les autres titres, sur le presqu'indien
« un matin simplement », sur
l' « éclipse électrique sur le balcon du
monde » sur « que murmure le soleil à mon
oreille » qui libérées du sens des mots livrent d'autres
interprétations, plus buccholiques et rêveuses quoique mélancoliques.
Certaines plages de ce disque sont des chansons originales et
intéressantes (« pour un moment de silence, orgueil, rêve de
la fille d'un été » par exemple). Silérêves a cependant choisi
de les traiter de la même manière, une pointe de tristesse dans la voix
(ce qui n'était pas obligatoire). On les imagine volontiers avec un peu
plus d'allant. On sait que ce sont d'excellentes chansons. Mais la
grande curiosité de ce disque est dans son dernier titre non répertorié
sur la jaquette. On a la surprise de retrouver le thème de départ
(« no geranium ») avec un texte corrosif sur les
chansons un peu pop et à mon avis, on trouve là le sommet de ce disque
car il est moins personnel, moins marqué et plus universel, l'auditeur
a l'impression d'être le complice du chanteur, de recevoir un clin
d'oeil et moins la gêne d'être un voyeur". Musicien.biz -
Mercredi 21 Avril 2010