YALIN'S FLAT SNAKES UND CHOCOLATES (Version CD - 2008)

La génèse de "YALIN's..."

 

 

"Silereves Yalin" is the name of Sil's avatar on Second Life. This album is his creation, but also Sil's schizophrenic one, and we know some of the music presented by Yalin notably on Second Life during the Tuesday night live show on DBC... With strong accents of an electronic music that leans towards the analogical sounds of the 70's, these musics mix poetry (Verlaine for example) and Bontempi synths, plus a little bit of nostalgic folk music, a little bit of classical music, a little bit of trash-rock, a little bit of psychedelic-pop... These musics require that we take the time to linger and suffer a little, to suffer most often slowly, on texts that scandalize the strangeness of the universe where evolves this half virtual YALIN, a man without place in a symphony that makes us lose our bearings. The CD is much more rhythmic and the sound much more percussive, more modern, and yet it is also a music of the past whose influences can be felt: Heldon, Klaus Schulze, Syd Barrett, Gong.

"Silereves Yalin" ist der Name von Sils Avatar auf Second Life. Dieses Album ist seine Schöpfung, aber auch die schizophrene von Sil, und wir kennen einige der Musik, die Yalin vor allem in Second Life während der Dienstagabend-Live-Show auf DBC präsentiert... Mit den starken Akzenten einer elektronischen Musik, die sich an die analogen Klänge der hochfliegenden Musik der 70er Jahre anlehnt, mischt diese Musik Poesie (Verlaine zum Beispiel) und Bontempi-Synthesizer, dazu ein bisschen nostalgische Volksmusik, ein bisschen Klassik, ein bisschen Trash-Rock, ein bisschen Psychedelic-Pop... Diese Musik bittet darum, dass wir uns die Zeit nehmen, dort zu verweilen und ein wenig zu leiden, meist langsam, an Texten, die die Fremdheit des Universums skandieren, in dem dieser halb virtuelle YALIN entsteht, ein Mann ohne Platz in einer Sinfonie, die uns die Orientierung verlieren lässt. Die CD ist viel rhythmischer und der Sound viel perkussiver, moderner, und doch ist es auch eine Musik der Vergangenheit, deren Einflüsse spürbar sind: Heldon, Klaus Schulze, Syd Barrett, Gong.

"Silereves Yalin" est le nom de l'avatar de Sil sur Second Life. Cet album est sa création, mais aussi celle schizophrène de Sil, et on connait une partie des musiques présentée par Yalin notament sur Second Life lors de l'emission Live du Mardi soir sur DBC... Au forts accents d'une électronique qui lorgne vers les sons analogiques de la musique planante des 70's, ces musiques mêlent poésie (Verlaine par exemple) et synthés Bontempi, plus un peu de musique nostalgique folk, un peu de musique classique, un peu de trash-rock, un peu de psyché-pop... Ces musiques demandent à ce qu'on prennent le temps de s'y attarder et de souffrir un peu, de souffrir le plus souvent lentement, sur des textes scandant l'étrangeté de l'univers où évolue ce YALIN à moitié virtuel,un homme sans place dans une symphonie nous faisant perdre nos repères. Le CD est beaucoup plus rythmé et le son beaucoup plus percutant, plus moderne, et pourtant c'est aussi une musique du passé dont les influences se font ressentir : Heldon, Klaus Schulze, Syd Barrett, Gong.

Listen to the album's Trailer

 

1. intro : Cheap song
2. générique de début : Yalin sun (Verlaine)
3. Flat snakes und chocolates parlando
4. Flat snakes und chocolates dialectik
5. Train-train
6. Silérêves blues
7. Beta-Karma
8. Hossana (O peuple virtuel)
9. Le palais
10. SL-Hymn
11. Talahim / Elohim / Terminim
12. Lion und the super-crêpes
13. Le dernier voyage du père du petit prince
14. épilogue : pipeau song
15. Autour de Jupiter (in memory of A. C. Clarke)
16. Le chanteur anglais

 

Ce sont les autres qui en parlent le mieux :

"J'ai écouté ton teaser en continuant à chercher ton pull! Les points positifs: Toujours un univers à part Si on prete attention on entends la mélodie cachée en tout cas moi ca me fait ça. C'est comme un jeu de pistes. Des sons et des sonoritès vraiment à part ou comment fait on de la musique avec ce qui semble être n'importe quoi. Des phrases musicales mélodieuses qui doivent t'échapper par moment. Quelques instruments symphoniques qui viennent nous dire peut etre : " Vous voyez si je voulai je pourrai faire ça (Les envolés de violons) si je le fais la, c'est juste pour vous rassurer. Quelques instruments désaccordés pour semer le trouble ou un oubli involontaire? Non pour la 2eme possibilité!! Pourquoi? Parce qu'il y a de l' intelligence à ce moment la !! Il y a un coté Beatles (I m the Warlus ou Revolution 9 )etc. Les points négatifs? C'est les mêmes... Mais c'est vrai !!!! Des fois je suis séduit et je me laisse glisser et des fois je me rebelle et ca me stress un max.
Comme le crissement d'un ongle sur l'ardoise. Si vous doutez c'est que vous n'avez pas écouté et la vous etes impardonnables CD ou pas !!!!
Silereves moi je Cauchemarde et vous ?" MICHEL (du groupe "Bonin Ouaib")

"D'abord je ne sais pas si dans cette forme de musique là on peut parler d'aimer ou pas. Pour moi c'est plutôt une question de s'y laisser glisser ou pas. Je ne peux pas dire que je l'aime dans le sens du coeur qui fait boum boum, par contre elle me fascine, justement par son côté déstructuré et faisant appel à l'abstrait. J'ai toujours ressenti la musique de Silerêve comme un voyage hors du temps et entre deux mondes qui emmène l'auditeur là où les pensées et les émotions s'arrêtent, une sorte d'espace zen, qu'elle procure à partir du moment où l'on accepte de s'y laisser entraîner. De plus je trouve très courageux ce refus du compromis et de laisser cette créativité débridée s'épanouir comme elle le veut. Silerêves est tout à fait capable de faire une musique structurée et conventionnelle, je le sais pour l'avoir entendue ;) et c'est une belle force d'avoir réussi à dépasser cela pour aller ailleurs." CORRIYA

"Le train train de la vie selon Silérêves" : Silérêves nous avait laissés sur notre fin avec un album qu'il avait tristement nommé last et qui pour moi s'écrit lost car je l'ai honteusement perdu au cours de mon déménagement. Last se devait d'être le dernier cd de Silérêves car sinon à quoi bon lui donner un tel titre, je vous le demande. On se souvient qu'il avait ensuite été tenté par l'aventure mp3, signé comme il l'avait été par le micro label dibissi ricordz (orthographe non certifée, veuillez vous référer à google notre maître à tous). Et pis voilà, vlan, on ne s'y attendait plus du tout : silérêves remet le couvert et se lance à nouveau dans l'aventure du cd. Nous lui en sommes grés, à lui qui nous a habitués à des cd qui sont autre chose que des cd, de vrais œuvres d'art où l'artiste ouvre son univers indompté pour l'étaler, et sur la jaquette et le livret, et sur les sillons du disque où il sème sa poésie sonore toujours décalée, jamais égalée. Vous noterez que je sais très bien que le cd n'a pas de sillons, veuillez garder pour vous vos insultes, remarque également valable quant à l'orthographe non certifée du label sus-évoqué, mais bon, on n'a pas tous le niveau d'un enfant de 10 ans.
Revenons-en à notre mouton noir de la chose de la variété que finalement je préférerais écrire « vérité » quand il s'agit de Silérêves. Silérêves mouton noir de la musique ? Assurément s'il s'agit de flatter le plus grand nombre et de nous pondre un tube infect et facile qui entrerait en rotation (j'adore l'expression) sur les radios inféodées au pouvoir de l'argent, euh, je voulais dire des labels ayant pignon sur rue.
Silérêves s'est-il élevé en passant de La Rochelle aux Pyrénées où il réside dorénavant ? A l'écoute du « petit train train de la vie », on est ravis d'entendre pour la deuxième fois le mot « burnes » dans une chanson cette semaine, la première ayant été sur l'album que Thiéfaine a commis avec Paul Personne. Bonne nouvelle, Silérêves est donc bien dans l'air du temps. Euh, keskejraconte là ? Bon écoutez…Silérêves, on aime ou on n'aime pas, c'est en bloc, c'est pas livré avec la notice c'est à vous de vous l'écrire la notice. Silérêves, ça gratte souvent, ça chatouille parfois, ça se pose souvent des questions existentielles, et c'est surtout un immense « je m'en fous de ce que pensent les autres, du beau et de vos canons musicaux » et cette liberté de ton et de pensée, elle est plutôt rare à notre époque où tout le monde formate ses idées et ses productions pour plaire au plus grand nombre. Silérêves et son petit train, ils me parlent ! Tchou tchou !
MUSICIEN.BIZ

"Il peut paraître extravagant de commencer un disque par trois plages lentes et assez noires. Mais tel a été le souhait de Silérêves qui rend sa dernière copie intitulée énigmatiquement«Flat snakes und chocolates».En pied de nez et non en pied de disque puisqu'elle est placée en première plage une « cheap song » complètement désaccordée. Fallait oser dans un monde où l'oreille de l'auditeur lambda est nécessairement formatée. Mais Silérêves est un esprit libre qui se contrefout carrément de vendre un cd de plus ou de moins, de séduire un auditeur de moins ou de faire fuir quiconque. Il faut une bonne dose d'ouverture d'esprit pour continuer l'écoute de ce disque au-delà des trois premiers titres car l'atmosphère y est assez plombée. Siléreves s'est jadis illustré dans l'écriture et la réalisation d'émissions de radio intitulées le Lab de Silérêves où il laissait partir son imaginaire dans tous les sens le long d'un fil conducteur qui faisait parfois des pelotes à droite ou à gauche. Ce Silérêves là est bougrement intéressant. Nous l'avons retrouvé sur ce nouvel album qui part dans tout un tas de directions et s'écoute comme une expérience sensorielle rare. Ne cherchons pas dans « ces serpents plats et ces chocolats » quelque chose que nous connaissons ailleurs comme des chansons charmeuses. L'idée de charmer, il y a bien longtemps que Silérêves lui a tordu le cou, il s'agit plutôt ici d'un charme que romprait Silérêves qui perdrait ainsi ses illusions pour entrer non pas dans la cinquième dimension mais dans la dimension Silérêves. De quoi est faite cette dimension ? Dressons-en le portrait, portrait craché, le spitting image du monde de Silérêves.
Il y est question de problèmes existentialistes, de la vie, de la mort, de la religion qui y est évoquée par l'orgue d'église, ses allusions à Jésus entre autres. Bien sûr le sens de la vie est une question essentielle de ce disque, voir le titre Train-train, plus enlevé. D'ailleurs quand les tempos s'accélèrent, Silérêves se fait plus joyeux (« SL-Hymn », « Talahim.. ») et donc plus abordable. Son approche de la musique cousine parfois avec ce qu'on appelle « musique contemporaine » avec ses cellules se répétant, le jeu sur les sons ou notes accordées ou en accordage libre, ses télescopages sonores. Silérêves joue à nous désorienter, même quand il parodie la musique électronique dans les derniers titres de l'album ou quand il sabote les titres qui ressembleraient le plus à des chansons (« pipeau song » ou « cheap song ») en remettant en cause notre LA 440 étalon. Il ose cette jolie phrase : « La vie t'a tiré dans le dos, la vie t'a tiré du dodo ». Elle résume finalement assez bien ce « falt snakes und chocolates » : il nous tire dans le dos et nous tire du dodo". BENJAMIN POPP